Qu'est-ce que la vie pour moi ?​

Cette maladie incurable, nécéssite, pour moi, une reflexion particulière pour redéfinir ce qu’est la vie.

Habituellement, la notion de vie est lié au fonctionnement physiologique complet du corps ainsi que du positionnement de soi dans l’ environnement lié à la distance et à la possibilité de se mouvoir.

Toutefois, lorsque l’on se retrouve dans ma situation, il devient nécessaire d’envisager la notion de vie d’une autre manière.

N’ayant plus la possibilité de me mouvoir selon ma volonté et observant la dégénérescence de mon corps,  je suis obligé d’envisager la notion de vie sous la seule forme que je contrôle encore, mon esprit.

En effet la notion de distance terrestre et la mesure chronologique du temps associée, nécessite pour moi de me déplacer dans le temps et dans la distance uniquement avec mon esprit. Cette constatation me fait réfléchir à une question essentielle pour la suite de ma vie : est ce le cerveau qui crée l’esprit où sommes nous plutôt dans l’ inverse c’est à dire que c’est bien notre esprit où notre conscience qui créer notre cerveau et notre corps.

L’idée développée ci dessus implique également, pour moi, une autre définition de la mort que celle communément transcrite dans le langage courant !

En effet, avec une maladie dégénérative incurable, la notion de mort n’est pas liée à la destruction physique et physiologique du corps, mais seulement à la réalisation de l’ensemble de ses rêves devenant ainsi la réalisation de tous les projets décidés par son esprit le jour ou il prend le relais du corps.

Après ces pensées intemporelles, se pose également le ressenti et la position de ses proches, notamment ses enfants; ma vision actuelle m’amène à dire que les enfants ne doivent être que le signal de » notre perpétuation. Ils doivent devenir eux mêmes avec un esprit aventureux pour fabriquer la vie terrestre dans la suite de ce que nous avons laissé, tout en imprimant leur propre personnalité à leur acte .Cultiver cet état d’esprit permettra à mes enfants de mieux supporter la disparition de mon corps tout en continuant à rester sous la protection de mon esprit selon leur demande.

Par conséquent, vivre avec ma maladie ne signifie pas : attendre la mort, mais me transformer en conscience pour m’adapter à mon état et continuer à apporter ma contribution d’aide à la société, jusqu’ à la réalisation complète de tout les projets définis par mon esprit et effectués par mon cerveau.

 

« Vivre jusqu’au bout pour aider et sauver »