Lors de ma prise de service à son domicile, j’ai rencontré le Major, qui sortait tout juste de l’hôpital, connecté a un respirateur artificiel. Il n’avait plus que la peau sur les os, souffrant de la cruelle maladie de Charcot. Forte de mes années d’expérience auprès de patients atteints de cette maladie, je lui avais donné à l’époque une dizaine de semaines a vivre. Un an et demi plus tard, il est toujours la, toujours sous respirateur. Il a repris du poids beaucoup même, et affronte son quotidien avec une résilience admirable. Il a des projets plein la tête, et tant qu’il continue à casser les pieds a ses drôles de dames, Charcot n’est pas prêt de le faire céder.
Madame Anne Stanghellini